A4 a lancé sa première enquête sur les conditions de vie des travailleurs·ses étranger·es dans l’agriculture française. Depuis de nombreuses années et jusqu’à il y a quelques mois, des décisions de justice ont condamné des exploitants agricoles pour traite d’être humain.
Ceci s’inscrit dans une longue histoire d’enquêtes, de luttes et de décision de justice qui témoignent des conditions de travail déplorables, quasi-esclavagistes, des travailleur·ses étrangèr·es et notamment saisonnier·es en France. Notre démarche originale est celle d’une co-enquête menée avec et par les travailleur·ses étranger·es eux-mêmes.
Notre enquête a commencé en Bretagne où de nombreux cas d’exploitation de travailleur·ses étrangèr·es sont avérés mais qui est aussi un territoire d’organisation et de résistance. Nous avons mené cette enquête partout où nous le pouvions, dans toute la France, dès que nous en avions les moyens.
Elle a visé trois objectifs :
1) dénoncer les conditions de vie dans l’agriculture,
2) améliorer les conditions de travail par l’organisation des travailleur·ses elleux-mêmes,
3) favoriser notre régularisation par tous les moyens légaux.
Nos résultats nous ont également permis de faire du plaidoyer auprès des organisations syndicales, des collectivités locales et des institutions publiques. La réussite d’une agriculture paysanne passe par le combat contre l’exploitation et pour la régularisation des travailleur·ses étranger·ers.

Description des postes de dépenses
Nous avions d’importantes dépenses à envisager pour mener cette enquête :
1) Achat de matériel son et vidéo (enregistreurs, micros, caméras) ;
2) Financement des déplacements dans les régions où nous allons mener l’enquête pour 5 ou 6 personnes d’A4 (transport, logement, alimentation) ;
3) Dédommagement des personnes d’A4 et des co-enquêtés qui réaliseront l’enquête et ne pourront pas travailler pendant ces périodes ;
4) Dédommagement des collectifs camarades qui nous forment à la pratique de l’enquête, à sa réalisation et à sa publication.
Bénéficiaires finaux de la collecte
Les bénéficiaires de la collecte sont l’association A4 (achat de matériel), des membres individuels d’A4 ayant participé à l’enquête, des membres de collectifs camarades pour les dédommager de leur participation à l’enquête.